Un verger biologique

Une ferme arboricole fruitière associant arbres et petits fruits pour une production destinée à la transformation

La plantation

En 2018 plantation de 20 arbres
début 2020, plantation de 90 arbres et 42 pieds
de vignes et 175 pieds de petits fruits.
Hiver 2022 greffage de 50 pruniers et 50 poiriers.
EN ajoutant tous les autres achats et dons,
l'exploitation compte aujourd'hui 574 arbres et petits fruitS

Les plants sont choisis de préférence parmi les variétés anciennes et indigènes au sein de pépinières locales ou auprès de d'associations ou de particuliers.

50 pommiers ont été sélectionnés par l’association Sagartzea ; 11 cerisiers par l’association Xapata; quelques autres sont issus la pépinière Gaston Couté ainsi que 10 poiriers, 10 pruniers, abricotiers, cerisiers, pêchers. D’autres plants d’arbres (cognassiers, perouilliers, amélanchiers, néflier, figuiers) et de petits fruits (groseilliers, framboisiers, myrtilliers, cassissiers, mûriers, arbousiers, argousiers, fraisiers, rhubarbe) ont été commandés à la société Ribanjou, à la pépinière Maymou, à celle de Navarrenx et, parfois, ont été donnés par des voisins. 

En 2022, j’ai greffé 50 poiriers et 50 pruniers. Les porte-greffes bio viennent de Beaufort jeunes plants et j’ai pris les greffons sur mes arbres déjà grands. Puis j’ai planté 40 nouveaux pied s de myrtilles bio issus de la pépinière Lurberry à Zarrautz en Espagne. Ils ont l’air de mieux se porter que les précédents.

J’effectue également quelques greffes sur des arbres sauvages présents en bordure du verger (pruniers, merisiers), bouture autant que possible, et plante les noyaux de fruits qui me paraissent intéressants. J’ai ainsi 20 pêchers en attente d’être replantés issus de noyaux.

Une ferme certifiée BIO

Je me suis inscrite dans une démarche de conversion bio. Pour moi, c'est une évidence, je ne peux pas polluer les sols et l'eau, participer au chantier de destruction de la nature engagé par l'agriculture conventionnelle depuis plus de 70 ans. Je protège mon verger des animaux à l'aide d'une clôture et de mon chien qui veille jour et nuit. Je ne piège pas. Une partie de la production est mangée par les oiseaux, les rongeurs et autres animaux sauvages. Je replante s'il le faut , je déplace des arbres , je plante des haies fruitière pour protéger et nourrir les petits animaux plutôt que de les tuer. Ces fruits-là sont pour eux.
En 2023 je suis certifiée bio !
Mais cela va au-delà des exigence de la bio puisque je ne fais aucun traitement. Alors certes il y a des moments difficiles où tous ces beaux principes sont mis à mal. En 2022 une attaque de rats taupiers a détruit une partie des arbres de 3 ans à laquelle s'est ajouté le gel précoce puis la sècheresse. Nous avons essayé de les chasser, de les dissuader, de leur réserver les pommes de terre pour qu'ils aillent ailleurs.
Tourteau de ricin, farine et plâtre, ultrasons rien n'y a fait. Je l'avoue on en a même tué 4 ou 5 avec des pièges. Mais au final ce qui a le mieux marché c'est de planter de l'oignon ou de l'ail intercalé avec la plantation. Et puis on a replanté des espèces qu'ils aiment moins comme la groseille ou le cassis, la framboise et les pruniers. A ce jour, 50 arbres dont principalement des pommiers sont morts à cause des rats taupiers.
Nous replantons des haies fruitières intercalaires et en pourtour du verger pour attirer les prédateurs . Je tons régulièrement plus à raz l'herbe le long des plantations et passe le girobroyeurs plus fréquemment car les rats taupiers n'aiment pas être visibles et les prédateurs ont besoin de les voir. On apprend et on s'adapte.

mes arbres et petits fruits

Les arbres sont plantés en plein vent, tutorés mais non palissés, avec un intervalle de 6x6m environ.
Une grande partie a été plantée à l’état de scions mais certains étaient déjà âgés de 3 ou 4 ans.
Les pommiers ont des porte greffes vigoureux parce qu’il y a du vent et doivent se débrouiller sans arrosage, sans apport et sans traitement.
J’ai commencé à incliner les branches des arbres afin de favoriser la mise à fruit avec plus ou moins de succès. Certains ont été trop arqués, des branches se sont cassées. Un coup de vent à l’hiver 20221/22 précédé de pluie diluviennes a fait pencher certains arbres que j’ai dû re-tutorer avec des piquets de clôture plus solides que les bambous. Ma première taille en février 2022 s’est faite lors d’un stage de taille organisé par BLE avec les conseils du formateur Thierry Ramat. Nous avons appliqué sur le reste du verger ses conseils en espérant ne pas trop faire de bêtises.
Les petits fruits sont plantés dans la partie la plus pentue dans un endroit où l’arrosage par la cuve d’eau de pluie est possible au moins pour les framboisiers. J’ai bouturé les cassis avec succès, c’est génial ça ne coute rien. Je fais la même chose avec les framboises et les mures.

Cueillette sauvage

A chaque saison son fruit

Tout au long de l'année certains fruits sauvages poussent autour de chez nous, mûres, châtaignes, prunelles, raisins, prunes, noix, noisettes, ail des ours et champignons. Je cueille chacun à la saison et, pour l'instant, je les traite séparément des autres fruits pour bénéficier du label bio. J'aime la cueillette qui est l'occasion de balades en forêt. Le prélèvement doit être mesuré, car les animaux ont besoin de cette nourriture et la nature doit pouvoir se régénérer. Le fait de faire cela seule limite la cueillette et occasionne bien plus de bonheur, rencontre avec un cerf, une chouette, un faon, un sanglier ou le simple chant des oiseaux.