Confiturière

le gout du fruit avant tout

C'est ce que je préfère, je me sens dans mon élément, jouer avec les saveurs, faire avec les saisons, chercher les accords. Tout d'abord, cueillir les fruits au bon moment de l'année et par beau temps. L'année commence par l'ail des ours en février. Les sous-bois sont remplis de l'odeur caractéristique de l'ail des ours. Puis viennent les premières framboises, tous les fruits rouges vont murir en été. Les arbres donnent encore peu mais ça vient doucement, cerises, pommes, figues, coings, prunes, pêches, poires, pérouilles. On attend encore les abricots et les kiwis. L'été, cueillette des mûres sauvages et du raisin des vieilles vignes revenues à l'état de lianes sauvages. À l'automne viendront prunelles, châtaignes, noix, cynorhodons…
La transformation me donne une énergie créatrice qui libère l'imagination pour aller vers un inconnu dont on doit trouver le chemin. Par des essais, erreurs, tatonnements.
En 2024 j'ai aménagé un labo de transformation (projet financé par la Région Aquitaine ) dans une partie de ma grange . Une cuisine équipée, dédiée aux travail des fruits voit le jour. Tout est à portée de main, sucre, pot, fruits stockés dans les congélateurs..Le rêve!
A côté on trouve un lieu qui sert d'accueil pour les clients, de poste d'étiquettage, mise en carton. Un espace de stockage du matériel de marché, de livraison. Une grande salle pouvant accueillir des petits groupes pour les réunions ou les formations. Sur une mezzanine , mon bureau centre névralgique de cette petite entreprise.
Vous pouvez visiter ce nouveau local dès à présent .

Préparation de la confiture

En hiver je transforme également agrumes (citron et clémentine) et des kiwis que j'achète en bio à Sabaia. Pour l'instant la réalisation des confitures se fait dans une simple cuisine. Je n'ajoute aux fruits que du sucre et parfois du citron. J'utilise du sucre de betteraves bio produit et raffiné en Europe. La filière française en est encore au démarrage mais je souhaite soutenir son développement, c'est pour moi une façon de favoriser les filières vertueuses qui sortent des traitements et additifs chimiques. Pour faire prendre mes gelées j'utilise des fruits, pépins de pommes, citrons, prunelles. Mes confitures sont moins figées que celles de l'industrie agroalimentaire. Je ne les cuis pas trop longtemps pour préserver le parfum des fruits. Je tente de nouvelles association de fruits, imagine des parfums, teste les bons accords et fais des essais avant de me lancer à grande échelle.